Bruno Chenu

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"Le disciple de Jésus"
"Introduction à l'intelligence du passé et de l'avenir de Marcel Légaut"
conférence du samedi 11/11/2000

1.L'accomplissement de l'être humain...
2.La paternité de Jésus...
"J'ai été tout de suite intrigué par le rapport de Légaut aux Ecritures. D'un certain point de vue, il se méfie des textes, en général, et des Ecritures en particulier. Il précise: "Nous ne sommes pas une religion du texte, mais une religion de l'homme." Ce qui l'intéresse, c'est la mise en rapport de deux expériences humaines : celle du croyant d'aujourd'hui et celle de Jésus.

Dés lors, les Ecritures doivent être bien situées et globalement relativisées. "La méditation portant sur le passé chrétien est finalement plus importante que l'étude des Ecritures pour entrer dans l'intelligence de la mission de Jésus". La difficulté des Ecritures vient soit de leur rédaction elle-même, soit de l'attitude du lecteur contemporain à leur égard.

... "Dans cet héritage laissé par la première génération chrétienne se trouvent mélangés de façon inextricable ce que Jésus a explicitement apporté à des disciples, ce qu'il leur a seulement suggéré et ce qui de soi-même s'est développé en eux à leur insu, ce qu'ils y ont ajouté sans le savoir par ce qu'ils étaient".  Les textes sont "certes vénérables mais vétustes". Ils peuvent être écran, si l'on se soumet superstitieusement à la lettre. Il faut donc exercer une critique lucide. Et aller "au delà de leur sens littéral", de l'horizon et de la mentalité qu'ils attestent. Légaut va jusqu'à inviter à découvrir Jésus "malgré ce qu'en rapportent les Ecritures". En ce sens que les Ecritures ne peuvent être qu'un soutien indirect à la démarche personnelle de foi. Elles sont l'occasion de mesurer sa propre expérience à l'expérience d'un autre au delà du texte.

Dés lors, Légaut explicite ainsi sa façon de méditer: "La méditation que je fais souvent des Ecritures est moins sur le texte proprement dit que sur ce qui me paraît devoir avoir été vécu avant de pouvoir être dit." D'où la belle formule: "Une Ecriture ne devient vivante que pour celui qui la recrée avec son propre souffle". Ou de façon typique: "La révélation qu'est cette Ecriture n'existe pour chacun d'une façon réelle que si elle provoque en lui, à la mesure qui lui est personnelle, une activité créatrice semblable, toute proportion gardée, à celle qui a été à l'origine de cette Ecriture". L'important est en deça et au delà du texte, et c'est l'expérience spirituelle."

 

3.La mutation de l'Eglise...

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