"...Marcel Légaut..."
"...pour la créativité spirituelle..."
"Marcel Légaut me paraît un homme qui peut encourager l'avenir et le maintenir ouvert pour la créativité spirituelle. Parce que sa référence - faut-il le souligner ? - n'était pas dogmatique, elle n'était pas la révélation comme une action achevée, elle n'était pas Jésus comme Verbe de Dieu définitivement prononcé - Jésus était plutôt son compagnon - parce que sa passion était sa découverte de l'homme, à travers lequel, en lui-même et chez les autres, il poursuivait la découverte de la voix silencieuse du divin et l'approche de l'ultime présence."
"...pour accompagner l'émergence du divin..."
"La trace de Marcel Légaut pourrait s'inscrire dans l'avenir du christianisme et à travers lui, pour accompagner l'émergence du divin dans l'entreprise humaine, dans la tentative inlassable de tout homme pour devenir un homme. Mais au-delà des signes repérables qui nous rassemblent, il apporte à celui qui cherche la puissance d'un secret qui ne peut être divulgué qu'à celui qui s'en approche dans la surprise d'exister. A chacun je voudrais dire : le mystère de Dieu dont l'écho fait vibrer ta vie n'est nulle part ailleurs qu'en toi."
"...enfante le corps de Dieu..."
"Il revient à tout homme - quelles que soient sa foi et sa religion - de devenir pour lui-même le lieu de cette révélation. Alors chaque jour de l'humanité sera nouveau, car en tout être chaque jour pourra être créateur de l'émergence du divin. Dépassant peut-être la pensée écrite de Marcel Légaut, mais n'outrepassant pas ce que j'ai reçu de lui, je reconnais l'humanité comme la matrice du divin - Jésus n'est pas étranger à cette fécondation. Je rêve d'une Eglise qui serait l'accoucheuse du devenir de Dieu en tout homme, car Dieu est en genèse, Dieu est à venir, en tout être Dieu est à naître. La naissance de tout être en renouvelle les chances pour l'humanité entière. La mort de tout être encourage tous les autres à poursuivre la tâche. Si les hommes naissent pour mourir, si tant d'hommes avant nous sont nés et sont morts, si l'espace semble ainsi toujours se renouveler devant nous, ne serait-ce pas qu'ainsi s'enfante le corps de Dieu ?"
Bernard Feillet. extraits du discours de clôture.
(les titres ne sont pas de l'auteur, mais néanmoins pris dans son texte.)

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