« Une société de réparation » La Croix: « larrêt Perruche fait monter la pression » suite au jugement du 28 novembre 2001 qui pose une quasi-jurisprudence Le gouvernement pourrait bien devoir légiférer pour empêcher de nouveaux arrêts Perruche. Le groupe DL devrait notamment présenter le 13 décembre 2001 « une proposition de loi de Jean-François Mattéi interdisant que lon puisse être indemnisé du fait de sa naissance. » Bernard Kouchner se disait hier « perplexe » et ajoutait quil « lui semblait indispensable douvrir un débat. » Le Monde donne la parole à Didier Sicard, président du Comité national consultatif déthique, pour qui on entre dans une « société de réparation. » Ce dernier déplore le fait que « nous sommes devenus des consommateurs exigeants, obsédés par le droit den avoir pour notre argent ou dêtre remboursés. » Ainsi « la justice qui sarroge désormais le droit de définir ce seuil et de fixer le prix dune vie handicapée désigne le coupable, la médecine. » Le Point titre « naître handicapé ou ne pas naître » et affirme : « plutôt que de rechercher à tout prix une faute de vigilance, la société a le devoir absolu daider les handicapés. » Le Figaro sur une pleine page évoque « lindemnisation
denfants nés parce que leur mère navait pas eu connaissance de leur handicap
provoque le débat sur le droit à ne pas naître » mais « masque un autre débat plus
difficile à gérer : celui des limites du dépistage. » Le quotidien rappelle alors «
les limites de léchographie, une réalité occultée » et se livre à un calcul
simple : « avec 700 000 grossesses par an en France, on peut calculer que 14 000
nouveau-nés sont atteints dune anomalie plus ou moins importante. En supposant que
la moitié seulement soit détectée, on peut évaluer à 7000 le nombre de familles qui
peuvent se sentir autorisées désormais à porter plainte contre leur médecin. » Le
Figaro soulève également le problème des anciens grands prématurés, « sauvés par la
médecine mais porteurs de lourds handicaps » qui pourraient revue de presse au 05/12/2001. |