Ils ont dit de lui... dans la presse et la littérature


"Bien qu'il n'aime pas les mots des philosophes qu'il soupçonne toujours d'être forcés, artificiels et insuffisamment vécus, il faut bien dire que Marcel Légaut apparaît dans son oeuvre comme un berger de l'absolu qui nous invite à nous dépouiller du familier et du rassurant, fût-il religieux, pour atteindre à un essentiel tel qu'il ne puisse avoir d'autre au-delà que Dieu lui-même"...
Etienne Borne - La Croix - 20/08/1976
"Peut-être irritera-t-il les croyants qui refuseront de le suivre dans sa distinction capitale entre la "foi" et les "croyances", et les irréductibles rationalistes qui l'accuseront d'être un "mystique". Il gênera sûrement les historiens, exégètes, sociologues, théologiens, tous les spécialistes qui s'étonneront de ne trouver ni bibliographie, ni index, ni appendices critiques, ni discussions érudites, ni excursus, ni à peu près aucune référence ou citation des textes qui sont le fondement de la foi chrétienne. Je pourrais dire à tous ceux-là : "rassurez-vous! Légaut a pratiqué les éditions savantes et les ouvrages des docteurs". Je préfère leur dire, à eux comme à tout homme qui s'est un jour interrogé sur ce problème essentiel: "Acceptez de lire Légaut comme vous lisez Pascal. Lui aussi s'avance vers nous les mains nues. Il est tout simplement un homme qui a quelque chose à nous dire".
Bernard Guyon - Le Monde - 10/02/1971

Il aimait les êtres.
Il était habité d'un secret
- au sens qu'on ne saurait percer ce qui donnait une telle vérité à sa vie, -
ce qui fait qu'un homme est
un témoin de l'homme
et trace du divin".
Bernard Feillet - Le Monde - 09/11/1990
"S'il montait de temps à autre au créneau pour défendre une vision plus ouverte de l'Eglise, Marcel Légaut était d'abord, plus qu'un militant, un authentique spirituel. Un homme habité par la prière et le souci de témoigner de cette source qui le faisait vivre".
Bertrand Révillion - La Croix - 10/11/1990
Dans le concert intellectuel au sein du catholicisme aujourd'hui, la voix de Marcel Légaut est sans doute isolée. Mais elle est libre. L'âge l'a rendue plus sereine. Elle est écoutée à force d'être chuchotée.
Henri Tincq - Le Monde -
Revue Générale, p.29, mai 1989
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Les travaux de Marcel Légaut m'ont beaucoup inspiré. Laïc, normalien, mathématicien, professeur de faculté, marié, père de six enfants, il avait abandonné l'université à quarante ans pour devenir berger dans les montagnes du Haut-Diois. Il s'est mis au vert, a acheté une ferme, a élevé des moutons. Et a longuement médité. Il a animé des groupes de recherche. Il a écrit une vingtaine de livres sur la vie spirituelle et le christianisme, qui ont rencontré beaucoup d'échos malgré la difficulté de son style. Marcel Légaut est mort en novembre 1990.
Il nous interroge sur nous-mêmes. Jésus, rappelle-t-il, nous invite à trouver notre propre chemin. Il est sévère vis-à-vis de l'Eglise, de l'institution, des fonctionnaires de l'Eglise. Personne, dit-il, n'est dispensé de faire le chemin que Jésus propose. Chemin d'humanité suivi par Jésus. C'est l'homme de Nazareth que les disciples ont d'abord découvert. Croire en soi n'est pas renier sa foi. Que devient pour nous la parole de Jésus? Il insiste aussi sur ce que Jésus a appris de ses disciples. Il renverse bien des choses. Marcel Légaut nous invite au réalisme. Il m'a conforté dans l'idée que chacun d'entre nous doit découvrir son propre chemin d'humanité. Chacun doit dire JE. L'obéissance n'est pas la soumission.
Jacques Gaillot. extrait de "Je prends la liberté" Ed. Flammarion, 1995.

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