Devenir soi...
1900 | 1990 |
"A mon sens, la grande chose maintenant c'est ( ), de comprendre soi-même d'abord, et de faire comprendre aux autres ce que Jésus a eu à vivre il y a vingt siècles, ( )."
"Désormais c'est en découvrant personnellement le sens de sa vie que l'homme peut faire l'approche du mystère de Dieu..."
"L'existence de Dieu n'est plus évidente comme elle l'était jadis. Aujourd'hui nous ne pouvons plus juger que l'athéisme est nécessairement la conséquence de la folie ou de la perversion de l'esprit, ou encore de celle des moeurs... Tout au contraire, par un retournement "copernicien" des perspectives jadis unanimement professées et admises, qui rendaient compte de l'existence de l'homme à partir de celle de Dieu conçue de manière anthropomorphique, il semble que nous sommes peu à peu conduits à penser que, hors du "panthéisme matérialiste", l'existence de Dieu ne pourra être réellement affirmée par nous - ce sera alors à l'issue d'une recherche personnelle, et non plus sous l'effet d'une pression collective - que si au préalable, par maturation humaine, nous avons fait suffisamment l'approche du sens de notre vie." Marcel Légaut, Devenir soi, p.12-13.
[...] De la manière dont je suis, j'accueille Dieu et Dieu se réfléchit en moi. En moi il communie avec Lui-même et je communie avec Lui. Du même mouvement, j'accède à ma propre humanité en laquelle, comme nul autre, je suis de Dieu, comme en nul autre, Dieu "se fait homme".[...]
Marcel Légaut.
[...] C'est à travers soi que le croyant atteint Dieu. C'est aussi seulement à partir de son fonds propre qu'il peut entrevoir et exprimer ce qui lui est accessible de Dieu. [...] Le croyant crée en lui, sous l'action même de Dieu, une présence de Dieu, authentique et non préfabriquée, originalement sienne, toute liée à sa propre présence à soi.
Marcel Légaut.
[...] A l'heure du recueillement, [...] il s'efforce de se tenir en lui-même et devant Dieu. Ce n'est alors que le mouvement d'un esprit et d'un coeur qui n'ont rien pour se fixer; rien que l'unique tension obscure vers ce qui ne peut être ni réfléchi ni senti. Mais au temps favorable, Dieu fait de ce vide une plénitude paradoxale et sans pareille, que rien d'humain ne peut décrire. [...]
Marcel Légaut.
[...] Jésus ne savait pas qui il était, mais, selon une manière de dire plus inspirante que signifiante, je dirai qu'il en avait une "conscience vitale". Jésus vivait sa vie. Il ne la vivait pas suivant la connaissance qu'il aurait eue de ce qu'il était fondamentalement. Jésus n'a pas fait la théologie de son être. Jésus n'a pas fait de christologie. Simplement, il a été ce qu'il devait être.
Marcel Légaut.
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